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LE CONTEXTE ISRAELO-PALESTINIEN

Il est rude de comprendre la légitimité des différentes parties du conflit ainsi que la réelle identité des étiquettes estampillées : Israël vs. Palestine, Résistant vs. Terroriste, Hamas vs. Fatah, Palestinien vs. Réfugié... Autant d'acteurs qui à leur façon protègent leurs intérêts et leurs droits au sein de groupes dont les frontières restent, à l'image de la géographie, toujours floues.

Les interactions des peuples dans ces territoires sont omniprésentes dans leurs histoires. C'est à partir de la fin du XIXème siècle que la question israélienne, accompagnée des premières migrations, émerge, et en 1947 que les accords d'Oslo légitiment Israël comme un état reconnu par la communauté internationale.

 

Avec toujours l'importance primordiale de distinguer population et gouvernement, la politique israélienne contemporaine semble malheureusement se prêter au jeu d'un génocide culturel - "une terre sans peuple pour un peuple sans terre" - et à la restriction des droits fondamentaux et universels de l'homme, tel le droit à l'auto-détermination, le droit à la terre, le droit d'habiter et de vivre dans des conditions décentes.

 

LES RÉFUGIÉS PALESTINIENS

ET LES CAMPS

Les réfugiés palestiniens représentent fin 2016 encore un quart des réfugiés à l’échelle mondiale, demeurant la première population réfugiée devant la Syrie (cf. http://www.unhcr.org/figures-at-a-glance.html). Une grande partie d’entre eux vit dans des camps - officiels ou non - aux structures diverses. Le camp d’Aïda est lui situé entre Bethléem et Beit Jala, en Cisjordanie, sur des terres que l’ONU loue depuis 1950 aux autorités locales. Non emmuré et composé d’habitats maçonnés, il se distingue cependant par sa typologie et son statut administratif.

 

Depuis 2002, le mur d’apartheid, longeant le Nord du camp, renforce la dimension politique de sa situation. Assimilé au camp, il est un support d’art et de revendication majeur. Malgré des conditions de confort limitées, nombre de réfugiés décident tout de même de résider dans le camp pour bénéficier des aides qui leur sont fournies et de la proximité des services gratuits. Les aides de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dont l’UNRWA est en charge, devaient être provisoires.

 

L’ONU souhaite donc laisser de plus en plus d’autonomie aux réfugiés. Malheureusement, ni les habitants, ni les autorités locales ne semblent prêts à prendre la relève pour améliorer la situation socio-économique locale.

 

LE CAMP AÏDA

Le camp d’Aïda est un camp de réfugiés palestiniens, près de Bethléem. Il est accolé au Mur Israélo-Palestinien. Il s’étend sur une superficie de 0,066 km2, soit l'équivalent d'un carré d'environ 250 mètres de côté. Le camp d'Aïda abrite près de 6000 réfugiés, issus de familles ayant vécu dans une dizaine de villages, aujourd'hui détruits dans les territoires occupés. Le statut de réfugié, du fait qu'il s’hérite de génération en génération, est à l’origine de la croissance démographique au sein du camp. Cela en fait une des zones urbaines les plus densément peuplées au monde, amenant ainsi les différents problèmes liés a la densité: Gestion, Entretien, Education, Insertion, Sécurité, etc.

 

VISITES ET RENCONTRES :

COMPRENDRE LE CONTEXTE SOCIAL, ECONOMIQUE ET CULTUREL

Il ressort des rencontres et visites que nous avons pu faire un certain optimisme, lié au fort esprit de solidarité qui règne dans le camp, à la résistance et l'envie d'agir de nombreux acteurs. Par exemple : les centres culturels vont bien plus loin que ce que l'on peut voir en France, tenant un rôle social, urbain et politique majeur, semblant prendre le relais de l'ONU sur de nombreuses problématiques qui animent le camp. Les questions sociales au seins de la population palestinienne, avec la problématique des réfugiés, sont souvent occulté aux yeux des occidentaux par le conflit israélo-palestinien. Pourtant, pour reprendre Dr. Abdelfattah Abusrour, directeur et fondateur du centre culturel : "le peuple a besoin d'une cohérence et d'unité avant de penser plus loin".

 

Culture et formation, qui sont les piliers idéologiques du centre culturel Al-Rowwad, semblent être des leviers majeurs qui se complètent pour trouver une solution à la crise culturelle et sociétale qui bouleverse les camps et le pays, apportant espoir, ouverture d'esprit et vocation - notion nécessaire à la reconstruction d'une société qui est atteint par de nombreux maux : guerre, chômage, pauvreté, insalubrité...

 

D'un point de vu économique, les ressources du camp sont limitées. Pourtant quelques entreprises se trouvent dans sa périphérie. Ce sont généralement des entreprises familiales avec quelques employés. Seule une imprimerie semble avoir une activité florissante - ayant accès à des matières premières locales sans importer massivement d'Israël - sans pour autant employer un nombre significatif de réfugiés. L'accès aux formations y est difficile. La zone a connu un lourd passé en termes d'activité industrielle. Entre 2002 et 2005, en plus de spolier les terres agricoles et constructibles, le mur israélo-palestinien a eut un effet dévastateur sur les activités industrielles du camp, limitant les accès aux matières premières et aux hommes, augmentant le coût de l'import des matières premières ainsi que l'export des produits vers Israël, et en créant un inconfort évident, lié aux interventions militaires le long du mur. Quelques-unes ont fermé (entreprise de tailles de pierres, fabrique de tissus...) et les autres ont diminué leur activité et en conséquence leur nombre d'employés, d'où un impact social sur le camp. L'exemple de la fabrique de meuble qui, pendant des années proposait des formations aux jeunes adultes du camp, n'a plus les moyen de le faire.

 

 

LES CENTRES CULTURELS

Le centre Al-Rowwad:

Fondé par le Dr. Abdel Fatha, le centre Al-Rowwad a pour vocation l'éducation et la formation artistique des enfants et des adultes du camp. Il tente depuis quelques années d’inscrire le camp d’Aïda dans un macro-système social, économique et culturel. Cela se traduit par le développement du marché local, qui permet d’offrir plus d’indépendance au camp et de créer des emplois. Ce marché vise tant les villes voisines (Bethléem et Beit jala) que l’ouverture à l’international. Le centre culturel cherche également à faire connaître l’histoire du camp, la culture palestinienne et son développement artistique, en particulier via le théâtre.

Le centre Lajee :
Ce centre oriente son travail sur l'environnement et le développement. Il a mis en place de nombreux projets, tel un jardin d'enfant, un collecteur de déchets organiques, ou encore un prototype de serre vouée à être répliquée à travers le camp, sur les toits des habitants volontaires.

 

 

Phase / Esquisse 

MOA / Centre culturel Al-Rowwad

Type / Développement et Culture

Membres

Anouck ROBERT
Thomas NUSSBAUMER

Pierrick ALBERT

Augustin ROY-VERGER 

Laura FOLMER 

Anne-Claire OUTIN  

Amélia HOUMAÏRI-ROMY

 

 

 

 

 

 MURMURES 

 

 

Visite du camp avec le centre culturel Al-Rowwad

 

Le camp d'Aïda

Projet / Vue de la Rue

Programme

"Strates" d'intimités

Façades

Exposition

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